des sanctions votées à l’ONU, mais toujours pas de force internationale
Publié le :
Haïti était une nouvelle fois au cœur d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU. Les quinze membres ont adopté des sanctions visant les bandes criminelles responsables de la crise sécuritaire et humanitaire. Un texte initié par les États-Unis et le Mexique. Mais pour le moment, aucune avancée sur la question d’une force internationale sur place.
La résolution a été votée à l’unanimité et les quinze membres du Conseil de sécurité ont tous salué l’adoption de ces sanctions, rapporte notre correspondante à New York, Loubna Anaki. Une série de mesures qui visent les gangs responsables du chaos actuel en Haïti, notamment Jimmy Cherizier, leader de l’alliance G9, qui bloque depuis plusieurs semaines le port de Varreux.
Le texte adopté prévoit notamment des interdictions de voyages, un gel des avoirs et un embargo sur les armes. « Cette résolution est une première réponse aux appels à l’aide du peuple haïtien », a déclaré l’ambassadrice américaine à l’ONU, ajoutant qu’il s’agit là d’un message clair adressé aux gangs dont les actions sont en grande partie responsables de la crise sécuritaire et humanitaire sur l’île.
Mais si les membres du Conseil de sécurité se sont félicités pour cette résolution, ces sanctions risquent d’être difficiles à appliquer, en réalité, alors que l’on attend toujours un éventuel vote sur une autre résolution, celle relative à l’envoi d’une force internationale. L’ambassadrice américaine a précisé que les discussions se poursuivent à ce sujet. Mais on sait que certains membres, notamment la Russie et la Chine, ont émis des réserves sur cette question.
En visite à Washington, la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna a évoqué la situation en Haïti.
Nous soutenons la recherche de la stabilité pour Haïti, un pays qui une fois de plus plonge dans la violence et n’est pas sorti de la pauvreté. Et qui est désormais dans une situation d’insécurité grave avec, nous le voyons, une prise en main par des gangs criminels qui ne font qu’aggraver sa situation. Donc, je voudrais saluer l’adoption de la résolution au Conseil de sécurité. Si une force internationale d’appui à la police devait être créée, la France y apporterait une contribution.
Déclaration de Catherine Colonna sur la situation en Haïti
►À relire : Haïti : le Conseil de sécurité de l’ONU réfléchit à l’envoi d’une force internationale