des drones kamikazes de fabrication iranienne s’écrasent près de Kiev
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En Ukraine, alors que l’armée de Kiev continue d’avancer sur les fronts est et sud, l’armée russe, en difficulté, continue néanmoins d’exercer une menace sur les villes du centre du pays. Mercredi 5 octobre au matin, dans la région de Kiev, à Bila Tserkva, l’armée russe a frappé des installations militaires, très loin du front, en utilisant des drones de fabrication iranienne.
Avec notre correspondant à Kiev, Stéphane Siohan
Douze drones ont survolé Bila Tserkva, une ville de garnison à environ 90 kilomètres au sud de Kiev, mercredi 5 octobre, vers deux heures du matin.
Six d’entre eux ont été abattus par la défense anti-aérienne, mais six autres se sont écrasés sur le quartier général de la 72ᵉ brigade mécanisée, située en plein centre-ville.
Les dégâts sont considérables, au moins cinq bâtiments ont été détruits, tandis qu’un seul soldat a été blessé dans l’attaque. Les constatations effectuées sur place indiquent que la frappe a été réalisée avec des drones kamikazes de fabrication iranienne. Sur les débris, on peut lire « Geran-2 » ; le nom dans l’armée russe des drones iraniens de type Shahed-136.
Or, ces dernières semaines, l’Iran aurait fourni à l’armée russe plusieurs centaines de ces drones kamikazes, qui ont été également utilisés à Odessa et Mykolaiv.
Assez difficilement détectables par la défense anti-aérienne, ils permettent à l’armée russe de continuer à frapper très loin des lignes de front. Et d’économiser les missiles de croisière de type Calibre, dont 60 % des stocks disponibles auraient déjà été utilisés.
Le ministre des Affaires étrangères iranien a apporté, mercredi, un démenti, estimant que les informations sur la livraison de drones iraniens à la Russie, étaient, « infondées ».
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