des banderoles contre Xi Jinping et la politique sanitaire chinoise



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À la veille du XXᵉ Congrès du Parti communiste chinois, des banderoles ont été accrochées jeudi après-midi sur un pont de Pékin avec des slogans contre la politique sanitaire chinoise, mais aussi contre le président chinois qui entend faire un troisième mandat à la tête du pays. Ces images ont aussitôt été censurées sur les réseaux sociaux.

Avec notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde

Au moins deux grandes banderoles blanches ont été accrochées jeudi 13 octobre sur le pont de Sitong, dans le district de Haidian à Pékin. C’est le quartier de la tech, le quartier des universités. Des slogans incroyables pour la Chine, en grands caractères rouges, sont apparus furtivement sur les images qui ont circulé sur les réseaux.

Ils sont d’abord apparus sur le mode « on ne veut plus », notamment de la politique sanitaire chinoise : « Nous n’avons pas besoin de test Covid pour manger, nous ne voulons plus les confinements mais la liberté, nous ne voulons plus de mensonge mais la dignité, nous ne voulons pas la révolution culturelle mais des réformes, nous ne voulons plus être esclave mais être des citoyens. »


Slogans et fumée noire

Ce sont des mots de colère, des mots jamais vu dans l’espace public chinois, la deuxième banderole appelant directement à la révolte et la grève contre « le dictateur et le traître Xi Jinping », rapporte le China Digital Times.

Sous l’échangeur de béton, les smartphones n’en sont pas revenus. D’autant que pour attirer l’attention, de la fumée épaisse s’est échappée du pont. Certains internautes ont pensé à un « Tank man » 2022, s’immolant avant le Congrès du PCC. Les vues aériennes semblent montrer davantage des feux de poubelle. On ne sait pas qui est à l’origine de cet accrochage sauvage.


Invisibilisation de l’événement

Comme à chaque fois que la figure du chef l’État est mise en cause, les policiers ont immédiatement réagi. Circulez, il n’y a rien à voir ! Un grand ménage a également été fait sur les réseaux sociaux. Les comptes WeChat faisant allusion à la scène sont fermés à tour de bras, les censeurs allument des contre-feux afin de rendre l’événement invisible, avec des centaines de faux comptes inondant la toile de petites culottes et de photos de jeunes femmes sous le hashtag #pékin.





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