compte à rebours à dix jours de la vacance du pouvoir
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Les députés libanais ont une nouvelle fois échoué jeudi 20 octobre à élire un successeur au président de la République Michel Aoun, alimentant les craintes d’une vacance du pouvoir à l’expiration du mandat du chef de l’État le 31 octobre.
Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Pour la troisième fois consécutive depuis le 29 septembre, les députés libanais ne sont pas parvenus à élire un président de la République ce jeudi. Mais à la différence de la séance du 13 octobre, le quorum légal de 86 députés a été assuré, puisque 119 des 128 parlementaires étaient présents. Cependant, aucune personnalité n’a obtenu les 65 voix nécessaires pour être élue, même si le candidat soutenu par une partie de l’opposition, le député Michel Moawad, a amélioré son score de 36 à 42 votes.
Le Parlement libanais, profondément divisé, reste incapable d’élire un successeur à Michel Aoun sans un accord sur un candidat consensuel entre les principaux partis politiques.
Car même si Michel Moawad obtient aussi le soutien des 13 candidats proches de la contestation, eux-mêmes divisés, il reste loin du compte.
Le prochain président ne peut être élu sans un accord entre, d’une part, le Hezbollah et son allié chrétien, le Courant patriotique libre, et, d’autre part, l’opposition, représentée par les Forces libanaises de Samir Geagea et le bloc du leader druze Walid Joumblatt.
Or, à ce stade, toutes ces forces politiques, capables de porter un candidat à la fonction suprême, ne se sont pas entendues sur une personnalité consensuelle.
Et rien ne dit qu’elles parviendront à le faire dans les dix prochains jours.
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