«Butterfly Vision», une survivante ukrainienne, ni héroïne, ni victime



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Quand le cinéma et un film de fiction éclairent l’actualité… Le film ukrainien « Butterfly Vision » a été tourné entre fin 2020 et début 2021, donc avant l’invasion russe en Ukraine. Ce premier long métrage du cinéaste ukrainien Maksym Nakonechnyi raconte la guerre du Donbass qui oppose l’Ukraine à des séparatistes pro-russes et la Russie depuis 2014. Un conflit proche de celui qui fait rage depuis huit mois. Ce film montre la difficile réparation d’une prisonnière de guerre ukrainienne.

« Butterfly », « Papillon », c’est le surnom militaire de Lilia, une spécialiste en reconnaissance aérienne capturée par les séparatistes pro-russes du Donbass. Le début du film la saisit lors de sa libération, à la faveur d’un échange de prisonniers. Comment revient-on à la vie civile, à la vie tout court, après avoir subi des sévices ?

Maksym Nakonechnyi montre le parcours de cette femme soldat qui refuse d’être considérée comme une victime. Ce faisant il n’occulte rien des complexités et zones d’ombre de son pays.

Les femmes ukrainiennes engagées dans la guerre

Le cinéaste ukrainien a eu l’idée de ce film en travaillant sur un documentaire montrant des femmes ukrainiennes engagées dans la guerre. Pour autant, Butterfly Vision n’est ni naturaliste ni voyeuriste.

Le jeune réalisateur de 31 ans intègre, à bon escient, à sa mise en scène des séquences de faux reportages de réseaux sociaux, ainsi que des plans au drone qui traduisent bien la situation paradoxale de Lilia. Ni héroïne ni victime, elle veut choisir sa voie, une survivante qui se reconstruit et refuse la vengeance et le désespoir.



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