Brésil: la crise humanitaire des Yanomami
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Avant une opération de grande envergure prévue la semaine prochaine, l’armée de l’air du Brésil vient d’être déployée dans le nord du pays pour le contrôle aérien du territoire des Yanomami, victimes des conséquences de l’orpaillage illégal.
Une enquête pour «génocide» a été ouverte la semaine dernière après la publication de données officielles, faisant état de la mort, en 2022, d’une centaine d’enfants de moins de cinq ans dans la plus grande réserve du pays en Amazonie, où vivent quelque 30.400 Yanomami. 570 enfants sont morts sur les quatre dernières années. De nombreux cas graves de dénutrition ont été recensés et des images d’enfants aux corps squelettiques ont choqué le monde entier. «Nous savons quelle est l’origine du problème: l’orpaillage illégal est très présent (dans le territoire yanomami) et il sera démantelé (…) Nous allons les affronter et couper le mal à la racine», a déclaré le ministre de la Défense, José Mucio. L’exploitation minière illégale a augmenté de 54 % en 2022. Un juge de la Cour suprême a demandé l’inclusion de membres du gouvernement de l’ex-président Jair Bolsonaro dans l’enquête pour «génocide» du peuple yanomami. C’est un dossier de Sarah Cozzolino.
Haïti attend toujours les blindés canadiens
Plus de six mois après paiement à une société privée canadienne, la police haïtienne attend toujours la livraison de blindés. C’est a la Une du Nouvelliste de ce jeudi 2 février 2023. Le retard accumulé dans la livraison de ces matériels a un impact non négligeable sur les capacités opérationnelles de la PNH qui perd pied face aux gangs armés dans plusieurs points de la zone métropolitaine de Port-au-Prince et en province. Au moins 14 policiers ont été tués par des bandits dans l’Ouest et dans l’Artibonite, au cours du seul mois de janvier 2023. «Livrés ou pas, ces équipements ne vont pas radicalement changer la situation de la PNH et du pays», selon le rédacteur en chef Frantz Duval, alors que la Communauté internationale «pousse pour des solutions politiques et sécuritaires qui ne tiennent pas la route». Pour le journaliste, «le constat est désespérant : il n’y a pas de plan B». Léon Charles, l’ambassadeur d’Haïti à l’OEA a soutenu, mercredi 1er février, que la Communauté internationale «n’a pas encore pris la mesure de l’urgence».
Pérou: le blocage politique se poursuit
Au terme de cinq heures de débat, mercredi 1er février 2023, au Parlement, 68 députés se sont prononcés contre l’organisation d’élections anticipées en décembre 2023, 54 ont voté pour et deux ont voté blanc. Les députés de gauche ont salué ce rejet par des applaudissements et des cris de victoire. Le projet avait été présenté par le parti de droite Fuerza Popular, mais il avait le soutien de la présidente de gauche Dina Boluarte. Il préconisait d’avancer le scrutin, prévu en avril 2024, à la fin de l’année, espérant ainsi calmer la contestation qui a fait 48 morts en sept semaines. C’est la troisième fois, depuis décembre 2022, que le Parlement refuse d’avancer l’élection à 2023. Après le nouveau rejet de mercredi (1er décembre), la présidence a annoncé qu’elle allait présenter «immédiatement» un nouveau projet pour avancer le scrutin.
À la Une du Journal de la 1ère
Un cas d’intoxication à l’hydrogène sulfuré dégagé par les algues sargasses, une première en Martinique.