Borne désavoue Dupond-Moretti en blanchissant deux magistrats du PNF



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La Première ministre française a décidé de mettre un terme aux poursuites disciplinaires engagées à la demande d’Éric Dupond-Moretti contre deux magistrats du parquet national financier (PNF). Un camouflet pour le garde des Sceaux, qui est soupçonné d’avoir utilisé son statut de ministre de la Justice pour régler des comptes personnels.

Conformément à l’avis du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), Élisabeth Borne considère qu’il n’y a pas lieu de sanctionner deux magistrats du PNF, le parquet national financier.

L’histoire pourrait s’arrêter là, mais voilà : cette décision de la cheffe du gouvernement français met un coup d’arrêt aux poursuites entamées par l’un de ses ministres, Éric Dupond-Moretti.

Fraîchement nommé garde des Sceaux, l’ancien avocat avait, à son arrivée place Vendôme, ordonné l’ouverture de poursuites contre l’ex-cheffe du PNF, Éliane Houlette, ainsi que son actuel numéro deux, Patrice Amar.

M. Dupond-Moretti n’avait pas apprécié que le PNF épluche certains de ses relevés téléphoniques lors d’investigations visant à débusquer une taupe ayant pu informer l’ex-président Nicolas Sarkozy qu’il était sur écoute.

En 2020, à la suite d’une plainte déposée par l’association Anticor, une enquête pour prise illégale d’intérêts avait été ouverte contre Éric Dupond-Moretti.

Il y a un mois, la Cour de justice de la République (CJR) a ordonné un procès contre le garde des Sceaux, une première. Le ministre s’est pourvu en cassation ; son renvoi devant les juges est pour l’instant suspendu.

►À relire : Dupond-Moretti renvoyé devant la Cour de justice de la République pour soupçons de conflits d’intérêts



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