Ben Bernanke, Douglas Diamond et Philip Dybvig, prix Nobel d’économie pour leurs travaux sur les crises financières
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Ben Bernanke, Douglas Diamond et Philip Dybvig, trois Américains, sont récompensés « pour leurs recherches sur les banques et les crises financières ». Leurs travaux ont permis de démontrer l’importance de prévenir les effondrements bancaires généralisés. Ben Bernanke, est l’ancien président de la Fed, la banque centrale américaine.
Pourquoi avons-nous des banques ? Comment les rendre moins vulnérables ? Et pourquoi les faillites bancaires exacerbent-elles les crises financières ? C’est à ces questions que se sont consacrés, au début des années 1980, les trois lauréats du prix Nobel d’économie 2022.
Leurs travaux ont été, selon le comité du Nobel, d’une grande importance pratique dans la régulation des marchés financiers et la gestion des crises.
« Dans un article de 1983, Ben Bernanke a montré, à l’appui d’analyses statistiques et de sources historiques, que les paniques bancaires entraînaient des faillites bancaires et que ce mécanisme a transformé dans les années 1930 une récession assez ordinaire en dépression, la plus spectaculaire, la plus sévère que nous ayons vue dans l’histoire moderne », a déclaré John Hassler, membre du comité pour le prix Nobel de l’économie.
Pour que l’économie fonctionne, l’épargne doit être canalisée vers les investissements. Mais les banques font face à un conflit majeur : les épargnants veulent pouvoir accéder rapidement à leur argent, tandis que les entreprises et les propriétaires doivent savoir qu’ils ne seront pas obligés de rembourser leurs prêts prématurément. Ces deux nécessités rendent les banques particulièrement vulnérables aux rumeurs. Si les particuliers se précipitent simultanément à la banque pour retirer leur argent, la rumeur peut devenir une prophétie auto-réalisatrice. La panique bancaire entraîne l’effondrement de la banque. C’est sur ces théories qu’ont travaillées Douglas Diamond et Philip Dybvig et sur le rôle des banques et les mécanismes qui mènent à leur effondrement en cas de crise.
Le prix est doté de 10 millions de couronnes suédoises (920 000 euros), à partager.
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