Basket-ball: la «Wemby-mania» fait des émules jusqu’aux États-Unis
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Victor Wembanyama, 18 ans, et des mensurations exceptionnelles : 2,21m, 2,43m d’envergure, est l’attraction du moment dans le monde du basket et vient d’honorer sa première sélection en équipe de France. Ses récentes performances dans son club des Metropolitans 92 (près de Paris) sont scrutées. La NBA a même acquis les droits télé pour diffuser les matchs aux États-Unis. Tout le monde parle de celui qu’on appelle désormais « Wemby ».
Victor, Wemby, Wembanyama – appelez-le comme vous voulez –, le « phénomène » de plus 2,20 m, semble bien trop grand pour le Palais des sports de Levallois et ses 2 500 places. Surtout quand il s’agit d’accueillir ces passionnés de basket impatients de voir ce garçon de 18 ans de leurs propres yeux.
Certains, venus du nord de la France, ont parcouru 300 km pour assister à ce match de championnat. « On sait qu’on ne le verra plus l’année prochaine, il sera en NBA. Donc, c’est vraiment une chance extraordinaire », constate un spectateur.
D’autres arrivent de beaucoup plus loin, de mystérieux émissaires à l’accent anglo-saxon, preuve s’il en faut de l’attention portée à ce joueur que les États-Unis attendent l’an prochain dans la prestigieuse NBA. « Je ne peux pas vous dire d’où je viens, c’est un secret », dit l’un deux. Si on leur demande ce qu’ils viennent faire ici, la réponse est catégorique : « Je ne peux pas vous le dire. Ne m’interrogez pas. »
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« On ne boude pas notre plaisir »
Même un journaliste américain a fait le voyage. Dans la petite salle de conférence de presse, le nombre de médias a été multiplié par dix. « Dès qu’on ouvre la billetterie, il n’y a plus de places disponibles au bout d’une matinée pratiquement. C’est que du positif pour le basket français », constate Alain Bouvard, le président des Metropolitans 92.
« Lorsqu’on va à l’extérieur, c’est plein également. C’est quelque chose qui n’arrive qu’une seule fois dans une vie », ajoute Alain Bouvard. « On ne boude pas notre plaisir, même si ça nous donne du travail supplémentaire parce qu’il faut revoir l’organisation de la billetterie, des matches, puisque ce ne se sont pas les mêmes problématiques en matière de sécurité. On a également une problématique au niveau des boutiques, il y a beaucoup de demandes de maillots. Ce ne sont que des choses positives à gérer », tient-il à souligner.
Des salles pleines, des matches diffusés aux États-Unis. Le capitaine de l’équipe Lahaou Konaté est, lui aussi, émerveillé. « Franchement, c’est cool. Je n’ai jamais vu ça en 12 ans de carrière. On essaie de profiter au maximum, après on sait que tout ça, c’est pour Victor. On essaie de faire en sorte qu’il soit dans les meilleures conditions ».
Une année déterminante pour mener au rêve américain
Ce soir-là, un Victor Wembanyama « géant » a offert la victoire à son équipe avec 33 points et des actions de grande classe. L’intéressé ne semble pas plus perturbé que ça par ce qui lui arrive.
« Je m’y prépare depuis que je suis né en fait, donc ça ne me surprend pas », déclare Victor Wembanyama. « En fait, plus le temps avance, plus les objectifs sont palpables. Donc, il y a plus d’excitation et plus de concentration, c’est ça qui me surprend moi aussi. C’est l’année la plus importante de ma vie, j’imagine », estime le basketteur.
Année si cruciale, car elle doit mener Wemby jusqu’à son rêve américain et signer le simple commencement de la « Wemby-mania ».