Après quinze jours de traque, le jeune Palestinien de Shuafat abattu en Cisjordanie occupée



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Après presque deux semaines de traque, le jeune Palestinien soupçonné d’avoir abattu une soldate israélienne à l’entrée du camp de réfugiés de Shuafat à Jérusalem-Est, a été tué à son tour. Selon les autorités israéliennes et les Palestiniens, il s’agirait de Udaï Tamimi, âgé d’une vingtaine d’années. Il est mort mercredi soir, en essayant de mener une seconde attaque, cette fois-ci, contre une colonie juive en Cisjordanie occupée. Ce sont les gardes armés de cette colonie qui l’ont neutralisé.

Dès l’annonce de la mort de Udaï Tamimi, d’importants rassemblements ont lieu dans le camp de Shuafat, là où il vivait, afin de lui rendre hommage, rapporte notre correspondant à Jérusalem, Sami Boukhelifa. Il était présenté comme un « terroriste » par les Israéliens. C’était un « résistant », rétorquent les Palestiniens. Udaï Tamimi a abattu une jeune soldate israélienne le 8 octobre dernier à un point de contrôle entre le camp et la partie israélienne. « Elle était membre d’une armée d’occupation », rappelle un Palestinien du camp de Shuafat.

La seconde opération de Udaï Tamimi, ce mercredi soir, a visé les gardes armés d’une colonie, en territoire palestinien occupé. Ce sont eux qui l’ont abattu.

Pendant presque deux semaines, les forces israéliennes se sont lancées dans une véritable chasse à l’homme, afin de retrouver le jeune tireur. Le camp de réfugiés de Shuafat, d’où il était originaire, et plusieurs autres localités voisines, ont été entièrement bouclées. Les Palestiniens ont alors dénoncé une punition collective. Et ont même décrété « la désobéissance civile ».

A travers un mouvement de grève générale, ils ont protesté contre le siège mis en place par les forces de sécurité israéliennes, et les incursions à répétition de la police dans leur quartier. Presque chaque jour, des affrontements ont opposé des jeunes Palestiniens aux policiers.

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