Après l’élection de Lula, Buenos Aires pourrait relancer l’axe Brésil-Argentine
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En Argentine, l’élection de Lula à la présidentielle brésilienne a été saluée comme une victoire par la coalition péroniste au pouvoir, en déroute dans les sondages. Mais l’exécutif est assuré désormais d’une relance de l’axe Brésil-Argentine et du soutien du nouveau président pour les élections de l’an prochain, après le déjeuner partagé avec Lula du président Alberto Fernández, lundi 31 octobre.
Avec notre correspondant à Buenos Aires, Jean-Louis Buchet
Premier chef d’État étranger à voir Lula, l’argentin Alberto Fernández tenait à embrasser le président-élu du Brésil. Et le vainqueur de l’élection attendait son ami, qui lui avait rendu visite en prison, s’attirant alors les foudres du président d’extrême-droite Jair Bolsonaro, qui dénonçait les connivences entre l’ex-dirigeant brésilien condamné pour corruption et l’alors candidat à la présidentielle argentine, qualifié de « populiste », voire « communiste ».
Lula a d’ailleurs salué la vice-présidente argentine Cristina Kirchner ce dimanche avec une casquette marquée CFK 2023 – manière de soutenir une éventuelle candidature de l’ex-présidente aux élections de l’an prochain.
Durant les deux antérieures présidences de Lula, quand Néstor Kirchner, puis sa veuve Cristina, étaient au pouvoir à Buenos Aires, l’axe Brésil-Argentine fonctionnait à plein. Il a cessé d’exister avec Jair Bolsonaro, même si les relations commerciales entre les deux puissances économiques sud-américaines se sont maintenues, pour des raisons naturelles.
Mais avec l’élection de Lula, les péronistes, en déroute dans les sondages, se prennent à croire à une victoire à la présidentielle de l’an prochain : l’ami brésilien pourrait y contribuer.
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