après la mort de Mahsa Amini, des députés critiquent la police des mœurs
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La mort de Mahsa Amini, arrêtée par la police des mœurs, a provoqué une grande émotion à travers l’Iran. De nouvelles manifestations ont eu lieu dans plusieurs villes de province et des députés ont critiqué l’action de la police des mœurs.
Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi
Behzad Rahimi, le député kurde de la région de Saghez et Baneh, a affirmé dans son discours devant le Parlement que la police des mœurs a toujours été une source d’inquiétude et de stress pour les Iraniennes. Il a ajouté qu’il fallait revoir les méthodes de cette police et entendre la voix de la population et de la société. « L’action de cette police n’obtient aucun résultat, sauf causer des dommages au pays », a déclaré de son côté le député Jalal Rashidi Koochi.
Le président du Parlement iranien, Mohammad Bagher Ghalibaf, a assuré que les lois seront modifiées pour encadrer l’action de la police des mœurs et changer les méthodes employées pour éviter de tels drames à l’avenir.
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Des groupes contre-révolutionnaires parmi les manifestants ?
Avant de partir pour New York, le président Raissi avait lui-même appelé le père de la jeune femme pour lui assurer de son soutien et lui promettre une enquête pour faire la lumière sur les conditions de son décès.
Mais les médias officiels commencent à dénoncer l’action de groupes contre-révolutionnaires parmi les manifestants, en diffusant notamment les images de gens en train de brûler le drapeau iranien ou attaquer des ambulances ou encore des femmes voilées. Selon le gouverneur de Téhéran, trois ressortissants étrangers ont également été arrêtés parmi les manifestants.
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