après la démission de Tshimanga, les demandes d’exemplarité de la société civile
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Cerné après la diffusion d’une vidéo compromettant, Vidiye Tshimanga, le conseiller stratégique de Félix Tshisekedi, a démissionné. L’affaire a fait grand bruit à en République démocratique du Congo. De leur côté, des militants associatifs estiment que cette démission n’est pas suffisante. Ils attendent un peu plus.
Avec notre correspondant à Kinshasa, Patient Ligodi
L’Association congolaise pour l’accès à la Justice (ACAJ) se félicite de la démission de Vidiye Tshimanga. Elle recommande au procureur général auprès de la Cour de cassation d’ordonner une enquête judiciaire crédible et exhaustive.
De son côté, Jean-Claude Mputu, porte-parole de la coalition « Le Congo n’est pas à vendre », attend également une action similaire à mener par l’Inspection générale des finances (IGF) : « L’IGF doit ouvrir une enquête et aller au-delà des déclarations, au-delà des sanctions éventuelles pour vérifier ces affirmations : le nombre de comptes offshore, des prête-noms, des mines qui sont distribuées aux gens à la présidence. »
Jimmy Kande, président du Réseau panafricain de lutte contre la corruption (UNIS), espère que Félix Tshisekedi, le président de la République, fera « le ménage dans son entourage ». « L’inaction du président le rendrait pratiquement coupable ou complice de ce genres des pratiques, étant donné qu’il a été présenté comme celui qui laisserait Vidiye Tshimanga faire des affaires en son nom », explique-t-il.
Les activistes réclament également des explications claires de la part de la société minière Ivanhoe, avec laquelle Vidiye Tshimanga aurait fait affaires, selon les vidéos diffusées. « Qu’Ivanhoe éclaire l’opinion sur comment monsieur Vidiye Tshimanga a pu acquérir ses parts dans cette société. Est-ce qu’Ivanhoe bénéficie des soutiens des politiques, tout en violant les lois de la République ? Cela va même de la réputation d’Ivanhoe qui doit réagir, afin que les lanternes des Congolais soient éclairées », poursuit Jimmy Kande.
Entre-temps, du côté du parlement, l’Assemblée nationale a programmé l’examen d’un texte qui renforce les dispositions répressives contre la corruption.