Accord trouvé entre Serbes et Kosovars au sujet des plaques d’immatriculation
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C’est la fin de la crise au Kosovo liée aux plaques d’immatriculation utilisées par une partie de la communauté serbe et non reconnues par le gouvernement de Pristina. Européens et Américains sont parvenus à arracher un accord au Premier ministre kosovar, opposé à tout compromis avec la partie serbe.
Avec notre correspondant à Belgrade, Laurent Rouy
Il a fallu tout le poids de Washington pour faire plier le Premier ministre kosovar Albin Kurti. Il voulait imposer à la minorité serbe du Nord-Kosovo, des plaques d’immatriculation kosovares et non serbes.
Depuis le 1er août, Européens et Américains s’affairaient à éviter les affrontements sur le terrain. Début novembre, la démission collective des Serbes employés au Kosovo avait durci la situation.
Lundi, l’exécutif kosovar accusait le représentant européen de faire cause commune avec « l’agresseur serbe », après un énième échec diplomatique.
Finalement, le gouvernement kosovar renonce à sanctionner les Serbes roulant avec des plaques de Serbie. En contrepartie, Belgrade s’engage à ne plus renouveler les plaques périmées, ce qui mettra un terme, dans quelques années, à l’existence desdites plaques.
De nouvelles joutes diplomatiques sont attendues prochainement, avec la poursuite des négociations sur le statut du Kosovo et de ses communes. Les deux parties campent sur des positions diamétralement opposées.
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