À la Une: Pékin menace Taïwan de représailles si sa présidente rencontre Kevin McCarthy
« La présidente de Taïwan a atterri aux États-Unis sous les menaces de la Chine » titre le Wall Street Journal qui souligne que ce que n’est pas tant cette escale new yorkaise qui a déclenché la fureur de Pékin, mais plutôt celle qu’elle effectuera la semaine prochaine, au retour de sa tournée en Amérique latine, à Los Angeles « où elle devrait rencontrer Kevin McCarthy le patron de la Chambre des représentants au Congrès américain ». « Une véritable provocation » pour Pékin qui ne décolère pas « menaçant de sérieuses représailles » si un telle rencontre avait lieu et insistant sur le fait que la présidente taïwanaise Tsai Ing-wen ferait mieux d’ailleurs « de rester cantonnée dans son hôtel durant son escale en Californie », rapporte de son côté le Times. La presse chinoise nationaliste chinoise n’a pas de mots assez forts ce matin pour dénoncer « une rencontre qui violerait gravement le principe d’une seule Chine » comme l’assure le Global Times « et nuirait à la stabilité dans le détroit de Taïwan ». Des menaces prises très au sérieux par l’administration Biden qui est « en état d’alerte », écrit le Washington Post, la Maison Blanche redoutant « une possible démonstration de force militaire qui égalerait ou dépasserait celle -déjà spectaculaire des missiles tirés au-dessus de Taïwan après la visite de Nancy Pelosi l’été dernier, lorsqu’elle était présidente de la Chambre des représentants ». Une « situation très volatile », analyse encore le Post ; alors que « les États-Unis ont renforcé leur soutien à Taïwan pour dissuader toute invasion chinoise, Pékin de son côté accentue sa pression diplomatique et militaire, alimentant toujours les craintes que le président Xi Jinping n’ordonne une attaque pour reprendre l’île rebelle », s’inquiète de son côté le Times .
La Chine se réjouit bruyamment du défilé des dirigeants européens à Pékin
Alors que le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez entame aujourd’hui une visite à Pékin, le Global Times se réjouit de ces « multiples visites de dirigeants européens » qui assure-t-il « soulignent le rôle de Pékin en tant que promoteur de la paix -notamment en Ukraine contrairement aux États-Unis qui jettent de l’huile sur le feu ». Et le quotidien chinois de souligner toute l’importance de la visite du dirigeant espagnol « dont le pays prendra cette année la présidence tournante de l’Union européenne », visite qui précédera celle du président français, la semaine prochaine, « Emmanuel Macron qui sera accompagné de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ». Un développement des relations entre la Chine et L’UE qui est une « nécessité objective », explique encore le Global Times alors que « que le Covid a durement affecté l’économie mondiale, l’Europe se rend compte que le « découplage » suggéré par les États-Unis a un impact négatif sur l’Europe ».
Les États-Unis vendent une partie du Golfe du Mexique pour des forages pétroliers
« Une énorme partie du Golfe du Mexique, 30 millions d’hectares c’est à dire la taille de l’Italie » se désole le Guardian « va ainsi être vendue aujourd’hui aux enchères pour des forages pétroliers et gaziers ». C’est le « dernier coup porté à la réputation de plus en plus écornée de Joe Biden en matière de gestion de la crise climatique » raille le quotidien britannique, et qui intervient « 2 semaines seulement après le feu vert au très contesté projet Willow de forage dans les terres vierges de l’Alaska ». De quoi désespérer les défenseurs de l’environnement « qui ont de nouveau demandé à Biden de respecter ses engagements de campagne et ses promesses de mettre un terme aux nouveaux forages », souligne de son côté le Washington Post qui prévient que « l’administration Biden prévoit déjà de nouvelles enchères pour des concessions pétrolières dans le Wyoming, le Nouveau Mexique, le Nevada et le Montana ».
L’hospitalisation du Pape pour une infection respiratoire inquiète la presse
Même si le Vatican se veut rassurant, cette nouvelle hospitalisation qui « devrait durer quelques jours » selon La Repubblica soulève d’autant plus d’inquiétudes « que le Pape âgé de 86 ans souffre de problèmes de santé récurrents », souligne le quotidien italien « entre sa grave opération du côlon il y a 2 ans et ses problèmes de marche depuis l’an passé ». Une santé fragile qui relance, dans toute la presse les interrogations sur sa possible « démission », « une possibilité qu’il n’avait pas exclue, avant de se raviser l’an passé » note le New York Times. Pour l’heure son agenda reste « inchangé » insiste de son côté le Corriere della Sera « avec la messe des Rameaux ce dimanche qui précèdera plusieurs célébrations pour la semaine sainte et Pâques ».