À la Une: l’Ukraine plongée dans le noir et sans eau, nouvelle «stratégie de terreur» de Poutine



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Non content de déclencher une possible « crise alimentaire mondiale » en se retirant de l’accord sur l’exportation de céréales, Poutine « se venge également de ses échecs militaires en plongeant l’Ukraine dans le noir », dit le Guardian pour qui « les attaques massives [le 31 octobre, ndlr] contre les infrastructures énergétiques du pays n’avaient pas d’autres buts militaires que de répandre “la terreur” », comme l’a fait valoir la diplomatie britannique. Si l’approvisionnement en eau et en électricité a été rétablie ce mardi matin à Kiev, les frappes russes ont ainsi « privé d’eau 80% des habitants de la ville » obligeant les Kiéviens « à faire la queue devant un vieux puits en pierre pour puiser de l’eau », rapporte l’envoyé spécial du New York Times, alors que « 270 000 foyers étaient également privés d’électricité ».

À la veille de l’hiver, dans un pays où les températures peuvent chuter à moins 20 °C, « Poutine veut ainsi rendre la vie misérable pour les populations dans les villes ukrainiennes », explique le correspondant d’El Pais. « Le calcul cynique du président russe », estime le Guardian est que « lasse de vivre dans le froid et la misère, la population civile fasse pression sur le gouvernement ukrainien pour qu’il fasse des concessions » ; le quotidien britannique qui voit également dans ses frappes « une tentative éhontée d’inciter un nouveau flux de plusieurs millions de migrants à traverser la frontière vers l’ouest ».

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La nécessité d’une aide économique et humanitaire accrue à l’Ukraine

Face aux destructions, « le FMI a récemment estimé que l’Ukraine devrait emprunter entre 3 et 4 milliards de dollars par mois pour survivre l’an prochain ». Un soutien qui pourrait encore augmenter si les dommages de guerre « entre les besoins sociaux et d’infrastructure » s’aggravent dans un conflit qui « devrait durer au moins jusqu’à l’année prochaine », rapporte le Guardian. Les alliés de l’Ukraine doivent se concentrer sur une « aide humanitaire supplémentaire », estime également le Washington Post. Le journal qui note par ailleurs que face « à l’ampleur sans précédent de l’aide américaine accordée à Kiev, plus de 60 milliards de dollars » depuis le début de la guerre, soit les deux tiers de l’ensemble de l’aide occidentale, les États-Unis envisagent toutefois de nommer « un contrôleur » pour vérifier la manière dont ces fonds sont dépensés, sur le modèle de ce qui a été fait pour la reconstruction de l’Afghanistan.

Iran : des procès publics pour les quelque 2 000 manifestants arrêtés 

Alors que « l’inquiétude internationale s’accroît quant à la violente répression des manifestations qui ont débuté le 16 septembre dernier après la mort de Mahsa Amini pour un voile mal ajusté », rappelle le Times, « les autorités iraniennes ont annoncé l’organisation à Téhéran de procès publics pour plus d’un millier de personnes accusées d’actions subversives notamment pour avoir agressé des agents de sécurité ou mis le feu à des biens publics ». « Un millier de manifestants devraient être jugés dans la capitale et un autre millier dans le reste du pays », précise de son côté le Guardian qui, comme Die Welt, met en avant « la crainte qu’ils soient accusés de collaboration avec l’étranger » ou bien encore de « crime contre Dieu » ce qui est « passible de la peine de mort en Iran ». Une répression féroce qui ne décourage pourtant pas, notamment les étudiants, à poursuivre leurs manifestations contre le régime : « Ils défient les appels de l’armée à rester chez eux », titre le Wall Street Journal qui souligne que les universités sont ainsi devenues « l’épicentre de la rébellion contre le régime ». Les procès pourraient commencer dès cette semaine.

Netanyahu tente un come-back à la faveur des législatives israéliennes

Alors que les Israéliens se rendent aujourd’hui aux urnes « pour la cinquième fois en 3 ans et demi, […] l’ex-Premier ministre Netanyahu espère bien profiter de ce scrutin pour revenir au pouvoir », dit le New York Times qui rapporte que Bibi, 73 ans, s’est ainsi allié « à des législateurs ultra-orthodoxes ainsi qu’à des colons d’extrême droite » pour affronter le Premier ministre sortant, le centriste Yair Lapid. Un duel serré qui « pourrait encore déboucher sur une impasse », estime le Times. Alors que de son côté, le quotidien Haaretz met violemment en garde contre un retour de Netanyahu et de ses alliés : « Israël va-t-il tomber dans l’escarcelle de l’extrême droite sans gémir ? », s’interroge le quotidien israélien, qui dans une tribune appelle « à juger Netanyahu, non pas sur les crimes de corruption dont il est formellement accusé mais sur les crimes pour lesquels il ne sera jamais jugé. » Le Haaretz qui dénonce tout à la fois « le racisme, l’incitation à la haine et l’éternisation de l’occupation militaire de la Cisjordanie, […] pensez-y quand vous irez voter », intime le quotidien israélien.



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