À la Une: l’inquiétude sur le sort de la sportive iranienne Elnaz Rekabi, apparue sans voile
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Même si elle a été « accueillie en héroïne Téhéran par ses partisans la nuit dernière », son retour au pays « en pleine répression brutale des manifestations contre le voile suscite désormais l’inquiétude quant à sa sécurité », souligne le Washington Post. D’autant plus qu’à peine arrivée « la jeune championne d’escalade » a répété quasiment mot pour mot « un étrange message publié la veille sur son compte Instagram », note encore le quotidien américain, « regrettant les soucis qu’elle avait causés, et affirmant que son apparition sans voile lors de la compétition en Corée du sud n’était qu’un simple oubli ». « Un message qui se veut rassurant » mais qui en réalité « suscite plus de questions qu’il n’apporte de réponse », fait valoir le Suddeutsche Zeitung qui souligne « que régulièrement des manifestants ou des opposants au régime sont contraints de faire de telles déclarations ». « Des aveux forcés », estime également le Guardian mais qui « pourraient toutefois suggérer que le régime tente d’éviter de la mettre en prison après que la vidéo de la compétition où on la voit sans voile soit devenue virale ». Moins optimiste, El Pais redoute de son côté « les représailles du régime », alors que le sport est devenu un sujet extrêmement sensible en Iran, « après les prises de positions de nombreux sportifs en faveur du mouvement de contestation ». La prison n’est pas écartée, craint également le Suddeutsche Zeitung, ou bien encore « une retraite forcée chez elle par peur des représailles », « c’est exactement ce que veut le régime » fait valoir une autre athlète iranienne dans le quotidien allemand.
L’Iran entre dans le conflit ukrainien en fournissant des armes à la Russie
« L’Iran a renforcé son engagement auprès de la Russie », dit le Guardian « en acceptant de fournir des missiles de moyennes portée ainsi qu’un grand nombre de drones pour aider Moscou dans son offensive en Ukraine ». Selon « des responsables de la sécurité américains et iraniens », précise le quotidien britannique, « la vente de ses missiles a eu lieu tout récemment le 6 octobre dernier lors de la visite du vice-président iranien à Moscou ». « Une implication plus profonde de l’Iran dans le conflit ukrainien » qui se manifeste également par « l’envoi de formateurs iraniens en Crimée pour aider les Russes avec la flotte de drones qu’ils ont achetés à Téhéran », affirme de son côté le New York Times. Le quotidien américain qui voit dans ce rapprochement entre l’Iran et la Russie « une nouvelle phase dangereuse de la guerre », et qui menace également « les négociations sur le nucléaire iranien ». « Des négociations suspendues jusqu’aux élections américaines de mi-mandat, mais qui pourraient ne jamais reprendre si des roquettes fournies par l’Iran frappent des villes ukrainiennes », estime de son côté le Guardian.
Berlin limoge son chef de la cybersécurité pour ses liens présumés avec la Russie
« Démission avec effet immédiat » a ordonné hier le ministère de l’intérieur allemand, rapporte Die Welt après « plus d’une semaine de controverse autour de Arne Schönbohm, le président de l’agence allemande de cybersécurité dont la presse a révélé sa proximité avec une entreprise soupçonnée elle-même de contacts avec des services de renseignements russes ». « Enfin » se félicite le Suddeutsche Zeitung, « L’autorité doit être au-dessus de tout soupçon », tranche également le Badische Zeitung. D’autant plus que « l’Allemagne est actuellement sur le qui-vive face à d’éventuels actes de sabotage de Moscou », note de son côté le Temps. Le quotidien suisse qui pointe tout à la fois « les fuites sur les gazoducs Nord Stream mais également le 8 octobre dernier un sabotage ferroviaire de grande ampleur ». Et avant même l’invasion de l’Ukraine « la Russie est montrée du doigt dans le piratage des ordinateurs du Bundestag en 2015 et des services de la chancelière Merkel », note encore Le Temps qui souligne « que le gouvernement d’Olaf Scholz entend désormais faire de la sécurité informatique une priorité ».
La Chine tente de recruter des anciens pilotes militaires britanniques et australiens
« L’Australie a décidé d’ouvrir une enquête » sur ces faits « très inquiétants » titre The Australian qui rapporte que sur la trentaine de pilotes occidentaux approchés par Pékin « certains sont australiens et ont bel et bien été contactés ces derniers mois par une école de pilotage sud-africaine agissant en tant qu’intermédiaire pour aider à former des militaires chinois ». Le tout pour « des sommes approchant le demi-million de dollars ». Inquiétude partagée à Londres « où le gouvernement entend changer la loi pour empêcher les pilotes de la Royal Air Force de former l’armée chinoise », souligne de son côté le Times qui dénonce la volonté chinoise « d’obtenir ainsi des informations sensibles sur les tactiques et la capacité de l’aviation occidentale », une « véritable menace stratégique ».