À la Une: le régime chinois défié par des manifestations historiques contre «le zéro covid»



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Cela fait les gros titres de l’ensemble de la presse internationale, du New York Times à The Australian en passant par le Financial Times, tous publient en Une la même photo de ces milliers de manifestants qui de Shanghaï à Pékin sont descendus ce week-end dans les rues en brandissant des feuilles de papier blanc « en signe de protestation contre la censure » explique le Wall Street Journal. Car « la frustration et  la colère nées après de 3 ans de confinements draconiens s’est muée en véritable révolte contre le régime chinois », estime encore le quotidien américain. Les manifestants crient « à bas Xi Jinping, à bas le parti communiste », rapporte Die Welt , « c’est le plus grand défi  auquel le parti a été confronté depuis des décennies », commente le Times, « les plus grandes manifestations depuis le massacre de Tiananmen en 1989 » note également The Australian dans un pays  où « toute protestation contre le régime conduit en prison ». « Un mois seulement après avoir obtenu un 3ème mandat à la tête du parti, Xi Jinping se retrouve sous pression », analyse le New York Times à l’instar du Guardian pour qui « cette extraordinaire vague de désobéissance civile secoue le régime ». D’autant plus, note de son côté Le Temps que les manifestants « sont jeunes pour la plupart, une génération en mal de voyages et de liberté » dit le quotidien suisse, « connectée au reste du monde et qui souffre le plus des restrictions imposées par la stratégie zéro Covid ».

Le régime chinois ne devrait pas assouplir sa stratégie « zéro covid »

« Même si la politique du zéro covid est critiquée, les experts ne s’attendent pas à de grands changements », note le South China Morning Post , le journal de Hong Kong qui explique par ailleurs « que ces manifestations ne sont encore que des événements isolés, pas une menace significative pour le régime ». Une analyse globalement partagée par l’ensemble de la presse internationale, même si les manifestations « mettent une sérieuse pression sur le régime, explique le Japan Times, le maintien au pouvoir de Xi Jinping est assuré tant qu’il aura l’élite chinoise et l’armée à ses côtés ». Mais le président chinois sera sans doute « impitoyable pour réprimer les protestations si elles poursuivent » estime de son côté le Wall Street Journal à l’instar du Guardian qui redoute « de lourdes conséquences pour les personnes identifiées comme manifestants ». « On pourrait soit assister à une répression soudaine et brutale comme en 1989, soit à un processus lent et sanglant comme à Hong Kong », analyse un sinologue dans Le Soir.

En Iran, la nièce du guide suprême arrêtée après avoir critiqué le régime

C’est la fille de la soeur de l’ayatollah Khamenei et s’appelle Farideh Moradkhani. Elle a 35 ans, et c’est « l’une des plus virulentes critiques du régime iranien, dit le Guardian, une célèbre militante des droits de l’homme » qui a donc été arrêtée la semaine passée après avoir publié une vidéo dans laquelle elle décrit les dirigeants iraniens « comme étant des meurtriers et des tueurs d’enfants ». Farideh Moradkhani « critique également le manque de réaction internationale face à la répression des manifestations en Iran ». Elle qualifie notamment de « ridicules » les sanctions imposées par les Occidentaux à Téhéran, rapporte de son côté le Frankfurter Allgemeine Zeitung. Le quotidien allemand qui souligne que plus de «14 000 personnes ont aussi été arrêtées en Iran depuis le début du mouvement de contestation contre le régime des mollahs qui dirige le pays depuis plus de 40 ans », et que plus de « 2 000 d’entre d’eux ont été inculpés dont le rappeur Yoomaj Selhi qui risque désormais la peine de mort ». 

Trump sous le feu de la critique après un dîner avec un suprémaciste blanc

 « La campagne présidentielle de Trump a à peine 2 semaines et elle porte déjà la marque de son mauvais jugement et de ses mauvaises fréquentations », fustige le Wall Street Journal qui estime que l’ex-président « devrait s’excuser d’avoir accueilli à dîner le rappeur Kanye West et son ami le suprémaciste blanc Nick Fuentes ». Fuentes « est antisémite et un raciste déclaré », et Kanye West partage ses idées, dénonce Die Welt qui rapporte la pluie de critiques aux Etats-Unis, de la Maison Blanche mais également de certains des proches de Trump, comme l’ex-ambassadeur en Israël David Friedmann. « Mon ami Donald, tu vaux mieux que ça », a t’il tweeté. Alors que Trump lui, se dépeint toujours « comme un innocent abusé par Kanye West » et « sans prendre ses distances avec Fuentes », dénonce le Wall Street Journal.  



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