À la Une: la crainte d’une nouvelle intifada après un week-end sanglant à Jérusalem



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Le Proche-Orient est à nouveau « plongé dans une spirale de violence infernale », souligne le Suddeutsche Zeitung, après « les dix palestiniens tués à Jénine par l’armée israélienne, un Palestinien a abattu sept Israéliens ce week-end à la sortie d’une synagogue, et les scènes de liesse qui ont suivi dans la bande de Gaza et en Cisjordanie sont presque insupportables », écrit le quotidien allemand. « Alors que les Israéliens sont en deuil, certains Palestiniens exultent », rapporte le New York Times qui estime que « le désir de vengeance de part et d’autre laisse craindre une nouvelle escalade avec un soulèvement populaire en Cisjordanie ou un conflit dévastateur dans la bande Gaza, ou bien même les deux ». « La perspective d’une 3e intifada n’est pas à écarter », redoute également le Times qui, comme le Guardian, souligne que le Premier ministre Benyamin Netanyahu a choisi « la ligne dure » en représailles à ces attaques, « démolition des maisons des terroristes, et renforcement des colonies en Cisjordanie occupée », « autant de mesures illégales au regard du droit international », commente le quotidien britannique et qui sont surtout  « susceptibles d’exacerber les tensions à un moment où la région est dangereusement proche de l’escalade ». « Le problème, c’est que Netanyahu est entouré de ministres extrémistes », explique de son côté le quotidien Haaretz, « aucune tête froide autour de lui alors que son gouvernement est confronté à la perspective d’une escalade drastique sur le front palestinien ». Pire encore, ajoute le quotidien israélien, « la seule stratégie de son équipe consiste à jeter davantage d’huile sur le feu ». 

Blinken attendu en Israël et à Ramallah, au défi « d’apaiser les tensions »

En pleine flambée de violences, « Antony Blinken sera à Jérusalem cet après-midi puis à Ramallah pour tenter d’apaiser les tensions », alors que les appels à la retenue en provenance de la communauté internationale « se sont multipliés ces dernières heures », rapporte Le Soir. Une mission périlleuse pour le chef de la diplomatie américaine « alors que l’appétit des Palestiniens pour une nouvelle vague de violence pourrait en fin de compte être le facteur décisif de l’évolution de la situation », estime le New York Times qui note que « après 10 mois de violences en Cisjordanie, la colère des Palestiniens est désormais généralisée ». « Le moral des Palestiniens est au plus bas », note également le Times, « alors que le monde a cessé de prêter attention à leur détresse. La dernière tentative sérieuse des Américains pour trouver une solution au conflit israélo-palestinien a été abandonnée en 2014, et les Palestiniens ont également perdu la foi dans le leadership vénal de Mahmoud Abbas », analyse le quotidien britannique qui redoute que « 23 ans après la 2e intifada, cette nouvelle génération de Palestiniens qui a grandi sans espoir n’ait rien à perdre à lancer un nouveau soulèvement ».

Israël montré du doigt dans l’attaque contre une usine d’armement en Iran

« Une attaque menée par Israël », affirme sans détours le Wall Street Journal, « même si Israël joue la muette, peu d’organisations dans le monde, à part le Mossad, sont censées posséder les capacités de frappes avancées démontrées dans cette opération », commente également le Jerusalem Post qui se félicite par ailleurs « d’un succès phénoménal là où Téhéran affirme que l’attaque a échoué ». Cette attaque conduite samedi soir avec des « drones porteurs de bombes pourrait également avoir impliqué la CIA et les États-Unis », explique encore le quotidien israélien qui s’interroge sur la finalité de ces frappes « qui visaient soit à faire échouer le programme de drones iraniens ou le développement de missiles hypersoniques ». Des attaques qui interviennent en tout cas « à un moment extrêmement sensible pour l’Iran », note le Guardian « en plein soulèvement national, et alors que les pourparlers sur l’accord nucléaire avec l’administration Biden sont au point mort ; l’Iran se rapprocherait de la production d’armes enrichies, une ligne rouge pour Israël ».

Donald Trump tente de relancer sa candidature à la Maison-Blanche

L’ex-président qui s’est dit « plus énervé que jamais » lors de ses deux premiers meetings de campagne le week-end end dernier dans le New Hampshire et la Caroline du Sud, rapporte le Washington Post qui décrit un Donald Trump, 76 ans, tel qu’en lui-même « réitérant d’entrée ses fausses informations selon lesquelles l’élection de 2020 lui a été volée ». Alors que sa campagne patine, Donald Trump « a vite ressorti ses blagues d’humoriste et ses saillies racistes », souligne son côté le correspondant d’El Pais, fustigeant « le désordre incarné selon lui par Joe Biden à cause de qui « chaque jour ressemble à un poisson d’avril », avant de s’en prendre « comme toujours aux Mexicains ». Bref, il a offert « de la viande rouge aux fidèles du parti », commente le Times qui, comme le Guardian, estime que « l’ex-président est à la peine, alors que dans son propre camp la progression du gouverneur de Floride Ron DeSantis lui fait de plus en plus d’ombre » dans la course à l’investiture pour 2024.   



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