À la Une: la course contre la montre pour dégager des survivants, 48h après le séisme turco-syrien
Publié le :
Un séisme qui a déjà fait plus de 11 000 morts en Turquie et en Syrie et le bilan qui ne cesse de s’alourdir. C’est « un véritable carnage », titre The Independent qui redoute « que le nombre de victimes dépassent les 20 000 morts ». Et tout « l’horreur et le chaos » engendrés par ce tremblement de terre s’affichent en Une de l’ensemble de la presse internationale, avec notamment ces deux photos : celle d’un Turc serrant la main de sa fille écrasée sous un amas de béton et de gravats, et celle également de ce nouveau-né, une petite Syrienne sortie vivante des ruines d’une maison dans le nord de la Syrie; « seule survivante de sa toute famille », dit le Times, qui décrit comment les sauveteurs de la défense civile syrienne « ont dû creuser à main nue dans les décombres pour atteindre le bébé ». Et le « délai pour retrouver des survivants se réduit », souligne encore le quotidien britannique ; « les températures glaciales et les routes endommagées entravent les efforts des secouristes pour faire face à l’énorme urgence humanitaire déclenchée par le puissant séisme », note également le Guardian, dont les envoyés spéciaux rapportent le sentiment de « la fin des temps » ressentis par les sinistrés. Notamment dans le nord de la Syrie, tenues par les rebelles, où le chaos s’est donc ajouté à la guerre civile, souligne le Suddeutsche Zeitung, « la situation y est catastrophique, disent les médecins sur place », avec notamment « le manque d’engins lourds pour secourir les personnes ensevelies ». « Un véritable cauchemar », se désole encore le Guardian.
Le président turc à l’épreuve, à trois mois des élections présidentielles
« La gestion du séisme sera un test pour Erdogan », titre Le Temps ; « ses espoirs électoraux pourraient dépendre de la réponse qu’il va apporter au tremblement de terre », estime également le New York Times qui rappelle qu’Erdogan est d’ailleurs arrivé au pouvoir « après la réponse bâclée du gouvernement au terrible tremblement de terre de 1999 », 23 ans plus tard « son leadership est mis à l’épreuve par un nouveau séisme ». « Même s’il se place en bonne condition pour être réélu pour un 3ᵉ mandat », dit Le Temps « une gestion insuffisante des suites de la catastrophe pourrait le faire chuter dans les sondages », et ce alors même que « ce séisme met déjà en lumière le degré d’impréparation du pays face aux risques sismiques ». « Le tremblement de terre est devenu un acteur politique inattendu », commente de son côté le quotidien Haaretz « qui pourrait lourdement modifier la structure du régime, ou au contraire consolider encore d’avantage l’étendue du pouvoir d’Erdogan et de son parti ».
Biden lance les bases de sa campagne lors de son discours sur l’état de l’Union
C’est un Joe Biden « combatif », dit le New York Times, qui a profité de son grand oral annuel hier soir devant le Congrès pour se présenter « en guerrier heureux », heureux « de ses réussites sur le plan économique, mais également soucieux du quotidien des Américains ». C’est un « lancement en douceur de sa campagne pour un second mandat », analyse de son côté le Washington Post qui note également l’accent mis sur « le peuple », de « la création d’emplois aux soins de santé, Biden entend ainsi mettre les républicains sur la défensive et se présenter comme l’ami des Américains ordinaires », commente le Post. « Mais si Biden est un tel succès, pourquoi les Américains sont-ils insatisfaits ? » s’interroge de son côté le Wall Street Journal qui souligne « 62 % des Américains estiment que Biden n’a pas accompli grand-chose », et qu’une « majorité d’entre eux rejettent également un nouveau duel entre lui et Trump en 2024 ». « Une majorité de ses collègues démocrates ne souhaitent pas qu’il se représente », note par ailleurs le New York Times qui se demande si le président de 80 ans aura hier soir « réussi à les rassurer avec sa jovialité, ou bien si ses digressions et ses longues phrases parfois embrouillées aura confirmé leurs doutes ».
Zelensky à Londres avant d’assister demain au Sommet européen de Bruxelles
Bien avant que ne soit connu cette étape britannique de son voyage, le quotidien belge Le Soir assure en tout cas ce matin « de bonne source » la participation de Zelensky au sommet extraordinaire des 27 demain à Bruxelles, avant, sans doute, « un discours devant le Parlement européen », indique de son côté le Guardian qui rapporte que ce voyage en Europe « a été planifié dans le plus grand secret en raison de craintes pour sa sécurité ». Depuis le début du conflit, « Zelensky n’avait quitté l’Ukraine qu’une seule fois en décembre dernier pour une visite surprise aux États-Unis », souligne encore le Guardian. Cette visite à Londres puis à Bruxelles intervient en tout cas « une semaine après la visite d’une délégation de la Commission européenne à Kiev », note encore le quotidien britannique, avec toujours le même objectif « démontrer le plein soutien des alliés à l’Ukraine a quelques jours de la date anniversaire de l’invasion russe ».