À la Une: des milliers de Russes s’enfuient à l’étranger pour échapper à la guerre en Ukraine
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Cela fait la Une de l’ensemble de la presse internationale, « les hommes s’empressent de fuir la Russie plutôt que d’aller combattre en Ukraine », titre le Times qui décrit « l’onde de choc provoquée par la mobilisation des réservistes » avec ces images des longues files d’attente de voitures aux frontières du pays. C’est « la grande panique », dit de son côté le New York Times « alors que les Russes se croyaient à l’abri des lignes de front », les voilà menacés par le « chaos de la guerre », et beaucoup de ceux qui s’enfuient, souligne le quotidien américain, le font par peur « que le gouvernement n’impose de nouvelles restrictions de voyage ». « La crainte est également que la mobilisation soit plus large que prévue, bien au-delà des réservistes », note de son côté le Wall Street Journal qui souligne « que Poutine n’a d’ailleurs fait aucune mention d’une quelconque limitation du nombre d’hommes, ni même des conditions d’admissibilité au service militaire ». Dans la presse les témoignages sont nombreux de ces jeunes gens convoqués qui n’ont pourtant « jamais servi dans l’armée »; C’est le cas de Viktor un informaticien moscovite de 32 ans, qui dans le Times se désole, « qu’est-ce que je peux faire ? je n’ai pas d’autre choix que d’y aller ». Pareil pour Glev 26 ans, qui confie au correspondant du Soir que les officiers recruteurs ne lui ont laissé le choix « qu’entre la guerre ou la prison ». Et le voilà donc parti, « baluchon sur le dos vers une caserne de la grande banlieue de Moscou ». Entre les soldats mobilisés et ceux qui s’enfuient « on assiste peut-être à une nouvelle fuite des cerveaux » qui pénalisera le pays, commente le Guardian, alors que le journal russe Kommersant fait de son côté état de l’inquiétude des compagnies aériennes « alors les pilotes et les contrôleurs aériens généralement formés dans des écoles militaires commencent à recevoir leurs ordres de mobilisation ».
Entre mobilisation et menaces nucléaires, Poutine commence à inquiéter Pékin
« La Chine commence à perdre patience », titre le Frankfurter Allgemeine Zeitung qui en veut pour preuve les appels de la diplomatie chinoise qui réclame « non seulement à un cessez le feu mais également à une solution rapide qui tienne compte « des préoccupations légitimes de sécurité de toutes les parties ». Comme l’Inde qui juge également que « la guerre est une erreur », souligne encore le quotidien allemand, les alliés de Poutine « prennent leur distance ». Dans le South China Morning Post un analyste chinois explique ainsi « qu’en raison de son escalade guerrière la Chine n’a pas d’autre choix que de s’éloigner un peu plus de Poutine ». Pas de rupture avec la Russie, insiste de son côté le Global Times, mais sans nommer Moscou le quotidien nationaliste fustige avec des mots très durs « les menaces de guerre nucléaire ». « L’arme nucléaire n’est en aucun cas une grenade qu’on peut attacher à sa ceinture et dégoupiller au gré de ses envies de faire peur aux gens », assène le quotidien « car en matière de guerre nucléaire il n’y a de pilule pour les regrets ».
La France inquiète de la victoire annoncée de l’extrême droite en Italie
Et c’est la presse italienne qui se fait l’écho de cette inquiétude qui s’est emparée de toute l’Europe et notamment de Paris, dit La Stampa qui publie une longue interview de Stéphane Séjourné, le chef de file du parti d’Emmanuel Macron au Parlement européen qui « redoute que l’arrivée de Giorgia Meloni au pouvoir ne fasse dérailler la voie des réformes entamées au sein de l’UE » et que « l’Italie ne s’aligne aux côtés de la Hongrie d’Orban ». « Mais pas question de rupture avec Rome », explique de son côté La Repubblica qui cite une source gouvernementale française pour qui « une rupture avec l’Italie serait un cadeau supplémentaire fait à Poutine ». Il n’empêche que le président Macron « mesure le piège dans lequel il risque de se retrouver », souligne le quotidien italien « en normalisant ses relations avec Meloni et son allié Salvini, il donnerait à l’extrême droite française, à Marine Le Pen, un véritable avantage politique ».
Après deux ans et demi de fermeture, le Japon rouvre grand ses frontières
« Pour les voyageurs vaccinés ou bien muni d’un test négatif, les frontières rouvriront enfin le 11 octobre prochain », se réjouit l’Asahi Shimbun. Une décision prise « alors que les cas de Covid sont à leur plus bas niveau » -explique le New York Times mais également « alors que le yen est en chute libre »; moins 20% par rapport au dollar depuis le début de l’année, « le retour des touristes », espère le Japon Times « pourrait donner un coup de fouet à l’économie en relançant les secteurs lucratifs du tourisme et de l’hôtellerie ». Avant la pandémie, en 2019, note encore le quotidien nippon, le Japon avait accueilli « près de 32 millions de visiteurs étrangers, rapportant près de 34 milliards d’euros » à l’économie nationale.