À la Une: aux États-Unis, les républicains en passe de reprendre la Chambre des représentants
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« La vague rouge tant vantée par les républicains n’a jamais atteint le rivage », ironise le Washington Post, « les démocrates ont résisté mieux que prévu », note de son côté le New York Times, qui comme l’ensemble de la presse américaine, estime que « si la Chambre des représentants devrait basculer d’une courte majorité dans le camp républicain, les résultats sont en revanche plus serrés au Sénat », souligne le Wall Street Journal « et les démocrates peuvent toujours espérer en garder le contrôle. »
« Les résultats pourraient néanmoins ne pas être annoncés avant plusieurs jours, précise le quotidien américain, compte tenu de la lenteur du dépouillement des bulletins de vote par correspondance. » Même si la défaite s’annonce donc moins large que prévu pour les démocrates, et qu’ils peuvent même se réjouir de « sérieuses victoires comme celle du sénateur John Fetterman en Pennsylvanie », la perte de la majorité au Congrès pourrait « sérieusement peser sur la fin de mandat de Joe Biden », commente le correspondant du Temps. « Le président va désormais peiner à faire passer ses ambitieux plans au Congrès, mais il pourrait également être visé par des enquêtes parlementaires lancées par les républicains, comme l’a annoncé Kevin McCarthy, le leader du parti à la Chambre des représentants. »
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Autre source d’inquiétude pour les démocrates, alors que les décomptes se poursuivent, souligne le New York Times, « déjà près de 200 républicains qui ont remis en question les résultats de l’élection de 2020 – ou bien carrément nié la victoire du président Biden – ont remporté leurs courses au Congrès, où à des postes de gouverneur, et de procureur général. »
La victoire moins large que prévu complique le retour en force de Donald Trump
L’ancien président qui comptait bien « tirer parti de la large victoire annoncée des républicains » pour lancer sa propre candidature à la présidentielle de 2024, « doit déchanter quelque peu », commente le correspondant à Washington d’El Pais. Et ce d’autant plus que « son rival personnel au sein du parti, le gouverneur Ron DeSantis a remporté, lui, une victoire écrasante en Floride », souligne le New York Times, « renforçant ainsi sa position en tant que candidat de premier plan pour la Maison Blanche ».
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Sa « solide victoire le place en position de force » face à Trump, estime également le Wall Street Journal. Le quotidien rapporte que, « trois jours avant le scrutin, l’ancien président n’avait pas hésité à railler son ex-protégé, le qualifiant de “Ron l’hypocrite” et menaçant même de “faire des révélations peu flatteuses” sur le gouverneur si ce dernier se lançait dans la course à la Maison-Blanche ».
Le torchon brûle entre la France et l’Italie sur l’accueil de l’Ocean Viking
En pleine urgence des bateaux migrants en Méditerranée, le ton est « monté d’un cran entre Paris et Rome », rapporte Die Welt « alors que le navire humanitaire Ocean Viking, avec plus de 230 réfugiés à bord, fait désormais route vers la France, après que l’Italie a refusé de l’accueillir ». « Un comportement inacceptable des autorités italiennes » dénonce Paris, « contraire au droit de la mer et à l’esprit de solidarité européenne ».
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La France insiste sur le fait que « Rome est le premier bénéficiaire du mécanisme financier de solidarité », souligne La Repubblica. Mais elle « se heurte à la position intransigeante du gouvernement Meloni », ajoute le quotidien italien, « pour qui l’Italie ne peut pas se charger seule de l’accueil ». Voilà qui risque bien de compliquer « la situation politique » pour Emmanuel Macron, estime encore La Repubblica. Le journal italien rappelle que c’est « précisément sur le sort de l’Ocean Viking qu’un incident avait éclaté au parlement français, avec un député d’extrême droite appelant les réfugiés “ à retourner en Afrique ” ».
Qatar 2022 : un ambassadeur qatarien qualifie l’homosexualité de « dommage mental »
Un commentaire de l’ambassadeur qatarien de la Coupe du monde « susceptible d’ajouter encore au malaise qui entoure la préparation de la Coupe du monde qui débute le 20 novembre prochain », commente le Times de Londres. « Une déclaration horrible », a dénoncé hier la ministre de l’Intérieur allemande alors que les États-Unis avouent « leur grande préoccupation » rapporte Die Welt.
« Tous les supporters ne sont donc pas les bienvenus au Qatar, loin de là », raille le Tagesspeigel. « Cette déclaration homophobe » est « un crachat au visage du monde occidental avec ses valeurs et sa conception des droits de l’homme », fustige de son côté l’éditorialiste du Badischen Nachrichten qui, comme Die Welt, rappelle que pour les musulmans au Qatar, « l’homosexualité est passible de la peine de mort ».