À la Une: après la démission de Liz Truss, le Royaume-Uni se cherche un nouveau Premier ministre
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Liz Truss fait la Une de l’ensemble de la presse internationale, avec des titres peu flatteurs sur son « parcours météorique » à la tête du Royaume-Uni, « 44 jours et puis s’en va » titre le tabloïd londonien The I, « c’est vraiment la pire 1ère ministre que nous ayons eu », tacle le quotidien Métro, alors de Hong Kong à Washington en passant Rome, la presse ironise sur le méchant gag du Daily Star qui en début de semaine avait mis en parallèle la durée de vie d’une laitue avec celle de Liz Truss à Downing Street « la laitue a donc survécu à la 1ère ministre », titre le South China Morning Post qui note que des milliers de personnes sont même allées « féliciter en ligne la salade pour sa survie ». « Après le crash époustouflant de Liz Truss », commente Die Welt, « le pire reste maintenant à venir pour les conservateurs ». Alors que la presse britannique met en avant « l’incompétence de Liz Truss, et son mini-budget désastreux qui en pleine crise inflationniste prévoyait des baisses massives d’impôts pour les plus riches » explique The Guardian, la presse européenne pointe elle du doigt « le Brexit comme raison de son échec ». « Un aveuglement conduit par l’idéologie du Brexit », commente ainsi La Repubblica, une idéologie selon laquelle « l’état Nation est la panacée, et la libre force du marché la réponse à toute crise économique ». Résultat, tranche Die Welt « l’honorable Palais de Westminster s’est transformé en véritable asile de fous. Le 5ème Premier ministre en six ans s’installera la semaine prochaine à Downing Street, soit le nombre de chancelier que l’Allemagne a connu au cours des 50 dernières années », s’affole le quotidien allemand.
Boris Johnson n’exclut pas de se représenter
Au grand dam d’une partie de la presse britannique… « Il ne peut pas revenir, hein ? » s’interroge en Une le Daily Express, alors que le Guardian affirme que « l’ancien 1er ministre qui a démissionné en juillet dernier après une pluie de scandales, devrait rapidement rentrer des Caraïbes où il était en vacances avec sa famille ». Selon ses alliés, « Boris Johnson estime qu’il est « dans l’intérêt national » qu’il fasse son retour », souligne de son côté le Times qui juge néanmoins « qu’il est peu probable que cela se produise » alors même « que la plupart des députés conservateurs continuent de penser que Bojo reste un énorme handicap et qu’il n’a pas l’intégrité nécessaire pour être 1er ministre ». Alors que le nouveau ministre des Finances, Jeremy Hunt, a décidé de ne pas se présenter, deux candidats font figure de potentiels successeurs, « l’ancien ministre des Finances Rishi Sunak » qui avait justement dit le Times « prédit la crise des marchés avec le mini-budget radical de Liz Truss » et qui, selon le quotidien, assurerait « un leadership stable » ; et puis il y a également Penny Mordaunt, la patronne des conservateurs aux Communes, « mais dont l’expérience est jugée un peu courte pour prendre les rênes du pays dans le chaos économique actuel » fait valoir le Guardian. Contre cette désignation au sein des conservateurs, toute une partie de la presse britannique appelle déjà « à des élections générales », comme le réclament le Mirror, The Independent et même le Financial Times qui juge « que la perspective d’un énième 1er ministre conservateur, choisi sans élection générale, ignore complètement le déficit démocratique croissant du Royaume-Uni mais également le manque de compétence dont fait preuve son piètre gouvernement ». Le successeur de Liz Truss devrait être nommé vendredi prochain .
La Finlande va ériger un mur à sa frontière avec la Russie
« 30 ans après la fin de la guerre froide », La Repubblica salue « l’initiative sensationnelle d’Helsinki » alors que « les principaux partis finlandais ont donné leur feu vert pour la construction d’un mur qui couvrira un cinquième de sa très longue frontière de 1 340 kilomètres avec la Russie ». La Première ministre finlandaise « Sanna Marin est de plus en plus préoccupée par les franchissements à grande échelle de sa frontière alors que des milliers de Russes fuient la mobilisation partielle décrétée par Moscou », note de son côté le Guardian qui rapporte qu’Helsinki redoute également que Moscou se lance « dans une guerre hybride en suscitant une migration de masse en Finlande, comme la Biélorussie l’avait fait l’an passé avec la Pologne ». Le mur ou plutôt « la clôture de plusieurs mètres de haut surmontée de fils de fer barbelé mettra quatre ans à être construite pour plusieurs centaines de millions d’euros », souligne encore le quotidien britannique .