À la Une: après des manifestations historiques, la reprise en main musclée de Pékin



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« La Chine resserre l’étau pour réprimer les manifestations », titre en Une le Wall Street Journal en déployant « des milliers de policiers dans tout le pays ». C’est « une véritable démonstration de force », explique le Guardian, « afin d’empêcher toute nouvelle protestation et s’attaquer à ce qui a été, le week-end dernier, l’un des actes les plus extraordinaires de désobéissance civile en Chine depuis des décennies ».

« Les arrestations se sont ainsi multipliées hier à Shanghai et à Pékin », rapporte de son côté le correspondant de La Repubblica, « dans la rue la police contrôle les smartphones des passants à la recherche de photos des manifestations et les contraignent à les effacer. Partout des barrières métalliques ont été érigées ». Reprise en main et censure également sur les réseaux sociaux. « Twitter a ainsi été inondé de publicités pornographiques et de jeux d’argent qui apparaissent lorsque les utilisateurs font une recherche sur une grande ville du pays où se sont déroulées des manifestations », rapporte le Guardian.

La plus grande incertitude règne toujours sur la suite des événements, commente le Wall Street Journal alors que cette flambée de colère « a mis Xi Jinping dans l’embarras » en « défiant directement son autorité et celle du parti communiste » et ce, alors même que « les cas de Covid ne cessent d’augmenter dans le pays ».

Xi Jinping dans l’impasse, entre fermeté ou réouverture du pays  

« Xi Jinping et le Parti communiste sont maintenant à la croisée des chemins », commente le correspondant de La Repubblica, alors que « ces deux options comportent des risques énormes : s’ils abandonnent la stratégie zéro Covid, cela sera perçu comme un signe de faiblesse et entraînera également un problème sanitaire majeur avec près de six millions de personnes qui pourraient avoir besoin de soins intensifs […] S’ils maintiennent en revanche un strict verrouillage, cela pourrait déclencher de nouvelles manifestations de masse ».

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« C’est une impasse », estime également le Wall Street Journal pour qui « aucune de ces options n’est bonne pour un régime axé sur la stabilité ». Et c’est d’autant plus inquiétant, souligne encore le quotidien américain, « qu’après le zéro-covid, les manifestations alimentent également les inquiétudes des investisseurs quant aux perspectives de la 2e économie mondiale ».

Si pour l’heure la politique « zéro Covid » est maintenue, quelques « gestes d’assouplissements » sont néanmoins apparus, assure la presse chinoise. « Pékin va ainsi interdire le blocage des portes principales dans les lotissements », rapporte le South China Morning Post, et dans plusieurs grandes villes, « les résidents sans activités sociales ne seront plus obligés de se soumettre à des tests de masse », assure de son côté le Global Times.

L’Otan s’inquiète d’un possible manque de munitions pour Kiev 

« L’effort de guerre colossal pour repousser l’attaque russe vide les arsenaux occidentaux », explique La Repubblica, « au point d’avoir atteint un niveau critique, y compris aux États-Unis qui peine à fournir l’aide dont Kiev a besoin ». De quoi inquiéter « jusqu’aux plus hautes sphères de l’Otan » dit encore le quotidien italien. « L’été dernier dans le Donbass, les Ukrainiens ont ainsi brûlé en moyenne 6 à 7 000 obus d’artillerie par jour, alors que les États-Unis n’en fabriquent que 15 000 par mois », explique de son côté le New York Times qui souligne « que les industries de guerre des partenaires occidentaux sont priés d’accélérer leur rythme de production ». Et que l’on envisage même « la possibilité que l’Otan investisse dans les anciennes usines d’armements des pays d’Europe de l’Est pour relancer la production de munitions soviétiques ».

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Démantèlement d’un « super-cartel » de la cocaïne entre Dubaï et l’Europe

C’est « vrai coup dur contre le trafic de drogue », titre le Frankfurter Allgemeine Zeitung. Alors qu’El Pais salue « l’arrestation par Europol de six barons de la drogue » britannique, panaméen, bosniaque, et magrébins « qui depuis Dubaï contrôlaient un tiers du trafic de cocaïne en Europe ». Au total, « 49 personnes arrêtées, 30 tonnes de cocaïne saisies pour une valeur de 400 millions d’euros », précise de son côté le Times, « au terme de deux ans d’enquête qui a réuni les polices espagnole, française, néerlandaise et belge en collaboration avec leurs homologues américains ».

La ville-émirat de Dubaï, qui est pourtant membre d’Europol, « est devenue ces cinq dernières années un sanctuaire pour les grands barons de la drogue, les blanchisseurs d’argent et les fugitifs de toutes sortes », note encore El Pais qui se réjouit que cette opération porte également un coup au « sentiment d’impunité que les criminels ressentent à Dubaï ».



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